bandeau déroulant


lundi 7 mai 2012

Dans l'eau de fonte les belles truites sont de sorties mais la persévérance est de rigueur!


 Enfin les eaux ont un peu commencé à descendre. Bon pas encore de quoi mutiler un vairon, mais cela permet déjà de retourner un peu casser les pied à nos petites copines.
Enfin nous allons pouvoir profiter un peu de nos belles rivières! Bon d'accord l'eau de neige n'a jamais été la meilleure pour faire des cartons, loin s'en faut. D'accord aussi les poissons ne doivent pas être trop actifs car le banquet a duré longtemps et les filles en ont sûrement profité sans modération. Enfin au vu de la météo, les averse prévues et la douceur devraient encore amener des hauteurs d'eau assez difficiles. Mais qu'importe le manque de truites n'a qu'un seul remède: une belle sortie sur les rivières du Pays Gentiane!

Petite sortie d'entame sur la Petite et la Grande Rhue histoire de commencer par des valeurs sures, pour se remettre en jambe.
En arrivant sur la Petite Rhue d'entrée, il est facile de constater à la couleur de l'eau et à son niveau que c'est bien la fonte des neiges qui gonfle les rivières. Une eau couleur blanc cassé, un peu vert pomme bouillonne dans les zones d'habituellement tranquilles de la rivière. Qu'ont-ils fait de mes belles rivières volcaniques, on pourrait croire pêcher des cours d'eau calcaires. La puissance des flots quant à elle dissuade sur la plupart des postes une traversée de la rivière pour chercher un placement plus efficace. C'est sur des journées comme celles-ci qu'il faudra vraiment trouver la pêche! Le Patern comme on dit dans la pêche au leurre, et d'entrée on sent qu'il va falloir se creuser la tête.

Je commence par peigner consciencieusement le cul de courant, et rapidement mon scion me transmet les vibrations de poissons qui tapent frénétiquement sur le leurre. Ouf elles sont bien là... Ce ne sont que de petits poissons qui seront pris sur cette zone de refuge, mais ils permettent au moins de retrouver ses repaires. Ces quelques poissons m'on également permis de voir facilement que le coup d'eau avait bien permis aux salmonidés présents de profiter de ce flux de nourriture. Elles ont toutes l'estomac bien plein, semblable à des têtard leur ventre semble prêt à éclater!

 Bon passons aux choses sérieuses où peuvent bien se cacher les grandes soeurs? 
Après avoir peigné quelques gouffres pas de touches ou presque, les grands courants aux leurres lourds: pareils! 

Là c'est tout ou rien, comme la plupart des prédateurs la truite définit son espace vital en fonction de son besoin nutritionnel et de la capacité de la rivière en matière d'alimentation. C'est grâce à ce phénomène que l'on retrouve des poissons un peu partout car chacune se définit un territoire et une veine ne peut pas accueillir trop de poissons. Mais en ces temps d’opulence gastronomique sans doute la territorialité des gros sujets est-elle proche de zéro car chaque veine transporte autant de vers de terres et de larves qu'une truite peut en rêver. Ainsi les zones propices peuvent accueillir de très nombreux individus. Pour le pêcheur c'est tout ou rien, soit on les trouve soit on ne les trouve pas!
Ces moments sont pourtant très importants car si on détermine ce jour les zones propices à la tenue des poissons outre le fait de faire une belles partie de pêche, c'est surtout une information qui fera grandir notre expérience et notre compréhension de ce poisson si particulier et si passionnant! 

Bref, après plusieurs tentatives de pêche sans succès, sur des postes qui ont pourtant largement su me rapporter de beaux poissons, je tente de "gratter méticuleusement un poste splendide où un courant frappe de plein fouet une roche avant de se mettre à tourner sur lui-même, le courant ainsi créé venant s'opposer frontalement à celui de la rivière. Les éléments qui dévalent dans les flots se retrouvent ici piégés dans ce double courant et la zone de calme créée par ces deux forces qui s'annulent. Un banc de sable central montre que la stagnation des éléments dans la zone plus calme permet aux parties lourdes issues de l'érosion de retomber pour créer grain après grain une belle cache pour les salmonidés. Nos belles truites voient ainsi la nourriture lentement tournoyer au dessus de leur tête, cachée au coeur de ces débris minéraux!
Trêve de théorie un petit leurre lancé contre la partie ensablée sonne  le dépard de la pratique. Un belle fario répondra dès le premier coup de moulinet, un poisson dans les 30 centimètres qui récompense enfin la persévérance.  Sur la zone 4 truites du même gabarit viendront tour à tour faucher le leurre qui se déhanche dans le courant. Ce qui confirme que les sujets même de taille respectable sont largement regroupés sur les postes où la nourriture est abondante et facile à intercepter.
Tous les poissons arborent une robe particulièrement claire très inhabituelle, parfaitement adaptée à la couleur que l'eau de neige donne aux rivières. Il est tellement agréable de trouver enfin ces beaux poissons sauvages et d'arriver à les leurrer




Au final sur les deux rivières, une bonne dizaine de truites entre 30 et 35 centimètres auront fait les frais de la chatoyante nage de petits bouts de plastique!. Peu de petits poissons, car l'avantage c'est qu'en choisissant bien les postes et les milieux il est facile de trier un peu les poissons par taille. 
Le plus important c'est encore des émotions intenses dans des sites toujours aussi sauvages et beaux de nature. Le tout couplé à une belle montée en température cérébrale et enfin la satisfaction de percer un peu du mystère qui entoure et entourera toujours le comportement de nos belles truites du Pays Gentiane.







0 commentaires:

Enregistrer un commentaire